Les nouveaux droits de douane américains sur les véhicules finis et les pièces automobiles font l'objet d'une grande attention, et ce à juste titre. Le coût des droits de douane pour les constructeurs automobiles américains est estimé à plus de 100 milliards de dollars. En outre, des milliers d'employés risquent d'être licenciés et les constructeurs automobiles envisagent déjà d'importantes modifications de leur chaîne d'approvisionnement en réponse à cette situation.
Mais ce n'est pas la seule onde de choc que le président américain Donald Trump a fait subir à l'industrie automobile mondiale. Dès les premiers jours de son mandat, M. Trump est revenu sur l 'engagement de Joe Biden selon lequel 50% de tous les nouveaux véhicules vendus aux États-Unis seraient électriques d'ici 2035. Il a également supprimé de nombreux crédits d'impôt créés par M. Biden pour encourager les acheteurs de véhicules électriques.
Bien que les VE ne représentent que 1,4% des voitures circulant aujourd'hui sur les routes américaines, l' optimisme a longtemps prévalu quant à une augmentation spectaculaire de ce nombre. Mais les trois premiers mois du mandat de Trump n'ont fait qu'alimenter l'incertitude de la demande autour des VE.
Alors que les États-Unis et d'autres pays repoussent les lignes directrices relatives à l'adoption des VE, certains pays les adoptent avec plus d'enthousiasme. Il n'y a que 4 millions de VE dans toute l'Amérique, mais les acheteurs chinois en achètent un million chaque mois. Le mandat ZEV du Royaume-Uni prévoit l'élimination progressive de toutes les nouvelles ventes de voitures à essence et diesel en 2030. Les ventes mondiales de VE ont augmenté de 36% d'une année sur l'autre en mars, mais cette croissance est extrêmement inégale et se concentre principalement en Asie et en Europe. Le constructeur automobile chinois BYD domine le segment des véhicules électriques, avec des chiffres de production deux fois supérieurs à ceux de son concurrent le plus proche, Tesla.